Création et analyse de surfaces
ArcGIS prend en charge l'affichage des modèles de surface TIN et de raster et fournit des outils d'analyse dans les extensions ArcGIS Spatial Analyst, 3D Analyst et GeoStatistical Analyst pour créer, analyser et extraire des informations des surfaces.
Que sont les surfaces ?
Les surfaces représentent des phénomènes comportant des valeurs au niveau de chaque point sur leur étendue. Les valeurs au nombre infini de points à travers la surface sont dérivées d'un ensemble limité de valeurs d'échantillonnage. Elles peuvent être basées sur une mesure directe, par exemple les valeurs de hauteur pour une surface d'altitude ou les valeurs de température pour une surface de température ; entre ces emplacements mesurés, les valeurs sont attribuées à la surface par interpolation. Les surfaces peuvent aussi être dérivées mathématiquement d'autres données, par exemple la pente et les surfaces d'exposition dérivées d'une surface d'altitude, une surface de distance des arrêts de bus dans une ville, ou de surfaces montrant la concentration d'activité criminelle ou la probabilité d'éclairs.
- Les surfaces peuvent être représentées à l'aide d'isolignes, de tableaux de points, de TIN et de rasters. Cependant, la majeure partie de l'analyse de surface dans les SIG s'effectue sur les données de raster ou de TIN.
- Les isolignes sont des ensembles de lignes de valeur égale sur une surface. Elles sont souvent créées pour représenter des surfaces sur une carte.
- Les points peuvent être répartis régulièrement ou irrégulièrement sur une surface. Ils sont utilisés habituellement comme entrée pour l'interpolation, le krigeage ou les outils de triangulation, en vue de créer des surfaces raster ou TIN. Ils sont aussi utilisés quelquefois pour la représentation cartographique d'une surface, par exemple les drapeaux de direction du vent ou les flèches de direction de coût le plus faible.
- Les TIN sont des réseaux de facettes triangulaires définis par des nœuds et des tronçons qui couvrent une surface. Les TIN sont construits à partir d'un ensemble de valeurs connues, ou "points cotés", qui servent de nœuds de départ dans la triangulation. Les lignes, lorsque la forme de la surface change brusquement, comme les crêtes, les cours d'eau, ou les routes, peuvent être incorporées dans des TIN en tant que lignes de fracture, et les surfaces qui partagent une valeur peuvent être incorporées en tant que polygones de remplissage. Les valeurs aux localisations entre les nœuds peuvent être dérivées pour un TIN grâce à l'interpolation linéaire à partir des nœuds les plus proches. Les TIN permettent habituellement de représenter des surfaces de terrain dans les applications d'ingénierie, car les points cotés peuvent être répartis irrégulièrement pour prendre en compte les surfaces à haute variabilité, leurs valeurs et positions exactes étant conservées sous la forme de nœuds dans le TIN.
- Les rasters sont des tableaux rectangulaires de cellules (ou pixels), chacun stockant une valeur correspondant à la partie de la surface qu'il couvre. Une cellule donnée contenant une valeur unique, la quantité de détail pouvant être représentée pour la surface est limitée à la taille des cellules raster. Les rasters sont les modèles de surface les plus communément utilisés dans ArcGIS. La simplicité de la structure des données raster accélère les calculs sur les rasters (ou les comparaisons entre rasters) par rapport à d'autres représentations surfaciques. Les rasters sont aussi utilisés pour stocker l'imagerie, les cartes numérisées et les informations catégorielles, telles que la classe d'utilisation du sol, qui sont souvent dérivées de l'imagerie.
Création de surfaces
ArcGIS comporte des outils pour la création de surfaces à partir d'entités vectorielles ou d'autres surfaces. Il existe plusieurs méthodes de création de surfaces, y compris l'interpolation de valeurs stockées aux localisations des points mesurés, l'interpolation d'une surface de la densité d'un phénomène donné ou du type d'entités à partir du nombre d'entités dans une surface, la dérivation de surfaces de distance (ou de direction) d'une ou de plusieurs entités, ou la dérivation d'une surface d'une autre surface (raster de pente à partir de l'altitude).
Outils d'interpolation
Les outils d'interpolation créent une surface continue à partir d'échantillons discrets avec des valeurs mesurées, telles que l'altitude ou la concentration chimique. Il existe plusieurs outils d'interpolation, chacun comportant une variété de paramètres qui influencent la surface résultante.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de la façon dont les différentes techniques d'interpolation peuvent produire des surfaces en sortie différentes à partir des mêmes données en entrée.
Les outils d'interpolation les plus simples sont Pondération par l'inverse de la distance (IDW) et Interpolation par voisins naturels. Elles estiment les valeurs de surface pour chaque cellule grâce à la valeur et à la distance des points proches. Les valeurs interpolées pour les surfaces d'IDW sont une moyenne pondérée des valeurs d'un ensemble de points proches, pondérées de manière que l'influence des points proches soit supérieure à celle des points distants (autrement dit, avec l'inverse de la distance).
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'une surface interpolée à partir de valeurs de points, à l'aide de l'interpolation IDW.
La méthode d'interpolation par voisins naturels est similaire à la méthode d'interpolation IDW, à la différence que les points utilisés afin d'interpoler les valeurs de surface pour chaque cellule sont identifiés et pondérés à l'aide d'une triangulation de Delaunay, comme dans un TIN. La méthode d'interpolation par voisins naturels fonctionne de manière fiable avec des jeux de données beaucoup plus volumineux que les autres méthodes d'interpolation.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface interpolée à partir de points, grâce à l'interpolation par voisins naturels.
L'interpolation par spline et l'interpolation de tendance (interpolation polynomiale) interpolent les surfaces de meilleur ajustement sur les points d'échantillonnage à l'aide des méthodes polynomiales et des moindres carrés, respectivement. L'interpolation par spline ajuste une surface mathématique grâce aux points et minimise les coudes ; elle est utile dans le cas des surfaces variant légèrement, telles que la profondeur des nappes phréatiques.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface interpolée à partir de points, à l'aide de l'interpolation par spline.
Les surfaces de tendance sont efficaces pour identifier les modèles d'échelle grossiers dans les données. La surface interpolée passe rarement par les points d'échantillonnage.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface de tendance pour un ensemble de points, en gris transparent, et la surface interpolée par IDW pour les mêmes points.
Les outils Densité produisent une surface qui représente la quantité ou le nombre d'éléments par unité de surface. Vous pouvez utiliser des surfaces de densité pour représenter la distribution d'une faune à partir d'un ensemble d'observations ou le degré d'urbanisation d'une zone en fonction de la densité des routes. Il existe des outils de densité pour les entités ponctuelles et linéaires.
Ci-dessous, vous trouverez des exemples de surfaces de densité interpolées à partir d'entités ponctuelles et linéaires.
Topo vers raster est un outil spécialisé permettant de créer des surfaces raster correctes sur le plan hydrologique à partir de données vectorielles de composants de terrain tels que les points d'altitude, les isolignes, les lignes d'écoulement, les polygones de lac, les points de cuvette et les polygones d'emprise de la zone d'étude.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface interpolée à partir de points d'altitude, d'isolignes, de lignes d'écoulement et de polygones de lac à l'aide de l'interpolation Topo vers raster.
Les outils de création de surfaces TIN comprennent Créer un TIN et Mettre à jour un TIN, qui permettent de créer un TIN pour une surface spécifique et de lui ajouter des entités vectorielles et Raster vers TIN, qui convertit un modèle de surface raster en modèle de surface TIN.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface TIN créée à partir d'entités ponctuelles, linéaires et surfaciques. Les hauteurs de terrain sont dérivées de points d'échantillonnage d'altitude aux sommets de nombreuses facettes triangulaires. La forme de la surface TIN est contrôlée par la triangulation de ces hauteurs de points avec les lignes de fracture (le cours d'eau bleu, les lignes de crête rouges et les fractures de pente) et avec le polygone de remplissage du bassin d'alimentation bleu.
Les techniques d'interpolation géostatistiques sont dérivées des statistiques. Elles permettent la création de surfaces de valeur prévues et l'interprétation de niveaux de certitude concernant les prévisions. Le krigeage est une technique de création de surfaces avancée surtout utile lorsqu'il existe dans les données une corrélation spatiale de distance ou une déviation. Elle est surtout utilisée en science géologique et minière. Les outils de géotraitement géostatistiques et un Assistant de géostatistiques sont disponibles avec l'extension GeoStatistical Analyst.
L'Assistant Geostatistical Analyst permet la création de surfaces grâce aux méthodes d'interpolation par krigeage, co-krigeage, fonction à base radiale (RBF), IDW (pondération par l'inverse de la distance), polynomiale globale et polynomiale locale. Il comprend aussi des outils d'exploration des données, tels que les histogrammes, les tracés QQ normaux et les analyses de tendance. Geostatistical Analyst propose aussi des outils pour la préparation des données, comme la création de sous-ensembles de jeux de données volumineux, la transformation de données et l'annulation de l'évolution des données.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface interpolée à partir de points à l'aide du krigeage.
Analyse des surfaces
L'analyse de surface implique plusieurs types de traitement, notamment l'extraction de nouvelles surfaces à partir de surfaces existantes, le reclassement de surfaces, et l'association de surfaces.
Certains outils extraient ou dérivent les informations d'une surface, une combinaison de surfaces, ou des surfaces et des données vectorielles.
Outils d'analyse de terrain
Certains de ces outils sont destinés principalement à l'analyse des surfaces de terrain raster. Ces outils sont Pente, Exposition, Ombrage et Courbature.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'un raster d'altitude en vues planimétrique et de perspective.
L'outil Pente calcule le taux de changement maximal d'une cellule par rapport à ses voisins ; ce taux permet généralement d'indiquer la raideur du terrain.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'un raster de pente en vues planimétrique et de perspective.
L'outil Exposition calcule la direction vers laquelle le plan ajusté à la pente est orienté pour chaque cellule. L'exposition d'une surface concerne en général la quantité de lumière du soleil qu'elle reçoit (tout comme pour la pente). Dans les latitudes du Nord, les endroits à exposition au sud ont tendance à être plus chauds et secs que les endroits exposés au nord.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de raster d'exposition en vues planimétrique et de perspective.
L'outil Ombrage montre l'intensité de l'éclairage sur une surface, en fonction d'une source de lumière à un endroit particulier. Il permet de modéliser les parties d'une surface qui seront ombragées par d'autres.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de raster d'ombrage en vues planimétrique et perspective.
L'outil Courbure calcule l'inclinaison de la pente (deuxième dérivée de la surface), à savoir, si une partie donnée d'une surface est convexe ou concave. Les parties convexes des surfaces, comme les crêtes, sont exposées généralement et s'écoulent sur d'autres surfaces. Les parties concaves de surfaces, comme les canaux, sont généralement plus abritées et acceptent l'écoulement d'autres surfaces. L'outil Courbure a deux variantes facultatives, la courbure planiforme et la courbure longitudinale. Elles servent principalement à interpréter l'effet du terrain sur le flux hydraulique et l'érosion. La courbure longitudinale affecte l'accélération et la décélération de flux, qui influencent l'érosion et de dépôt. La courbure planiforme influence la convergence et la divergence du flux.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de raster de courbure en vues planimétrique et de perspective.
Outils de visibilité
Certains outils servent à analyser la visibilité de parties de surfaces. L'outil Ligne de visée indique si un emplacement est visible ou non à partir d'un autre emplacement et si les emplacements situés le long d'une ligne reliant ces deux emplacements sont visibles ou non.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'analyse de ligne de visée. Un point d'observation à l'extrémité sud de la ligne peut voir les parties du terrain le long de la ligne en vert et ne peut pas voir celles qui sont en rouge. Dans ce cas, le point d'observation ne peut pas voir l'incendie dans la vallée de l'autre côté de la montagne.
Les outils de visibilité prennent en charge les décalages, ce qui vous permet de spécifier la hauteur des points d'observation et des points ou cellules observés.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'une analyse de Ligne de visée qui compare les résultats sans décalage et avec un décalage de la cible. Les emplacements le long de la ligne visibles depuis le point d'observation sont verts, ceux qui sont cachés par le terrain sont rouges.
Vous pouvez utiliser un décalage de la cible pour modéliser un bâtiment ou un panache de fumée.
Avec un décalage de cible important, la cible est visible, même si la visibilité des points le long du terrain ne change pas.
Vous pouvez ajouter aussi un décalage au point d'observation, pour modéliser une tour à l'emplacement d'observation. L'ajout d'un décalage de point d'observation augmente généralement la quantité de terrain visible depuis un emplacement.
L'outil Points d'observation identifie les points d'observation, spécifiés comme un ensemble de points, à partir desquels une cellule donnée d'une surface raster est visible. L'outil Champ de visibilité calcule pour chaque cellule d'une surface raster et un ensemble de points en entrée (ou les sommets des lignes en entrée) le nombre de points d'observation à partir desquels une cellule donnée est visible.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'une analyse Champ de visibilité, avec un unique point d'observation en entrée. Le point d'observation a un décalage pour modéliser la vue depuis une tour d'observation 50 mètres plus haut que la surface du sol. Les cellules en dehors du champ de vision depuis le point d'observation sont obscurcies dans l'image de droite.
Dans les vues perspective ci-après vous pouvez voir le point d'observation et le terrain.
Les crêtes masquent les vallées derrière par rapport au point d'observation.
Les outils Points d'observation et Champ de vision permettent de spécifier des décalages d'observation et de cible, ainsi que des paramètres grâce auxquels vous pouvez limiter les directions et la distance que chaque observateur peut voir.
Outils de volume
Certains outils servent à calculer des volumes à partir d'informations liées à la surface. Ces outils calculent les différences de volume existant entre une surface raster ou TIN et une autre surface. En fonction de l'outil, l'autre surface peut être spécifiée par un plan horizontal à une altitude donnée ou par une seconde surface raster ou TIN.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'une surface de terrain représentant le niveau de remplissage classique d'un bassin d'alimentation. Les outils de volume permettent de calculer le volume d'eau supplémentaire quand le bassin d'alimentation atteint presque sa capacité maximale.
L'outil Surface - Volume permet de calculer le volume d'une surface au-dessus ou au-dessous d'un plan horizontal à une altitude spécifique. Vous pouvez utiliser cet outil pour calculer le volume d'eau dans une section de rivière à un niveau d'eau particulier. Cet outil peut être utilisé sur les surfaces raster ou TIN. La sortie de l'outil est un fichier texte qui indique les paramètres utilisés et la surface et les volumes résultants.
L'outil Remblais/déblais permet de calculer la différence dans chaque cellule pour un raster avant et après de la même surface. Cet outil pourrait servir à calculer le volume de terre à apporter ou à retirer d'un site de construction pour reformer une surface. Cet outil fonctionne sur deux rasters ; les résultats sont présentés sous forme de raster de la différence entre les deux couches.
L'outil Différence TIN est semblable à l'outil Remblais/déblais, mais il fonctionne sur une paire de surfaces TIN en entrée. Cet outil crée une classe d'entités surfaciques où des attributs affectés à chaque polygone indiquent si le deuxième TIN se trouve sur, ou sous, ou est le même que le premier TIN, et le volume de la différence entre les TIN dans ce polygone.
L'outil Polygone - Volume TIN calcule la différence de volume et la surface pour chaque polygone dans une classe d'entités par rapport à une surface TIN. Chaque polygone de la classe d'entités représente une surface horizontale à une altitude spécifiée dans un champ de hauteur. Le volume sur ou sous cette surface planaire à la surface TIN est additionné à un champ de volume dans la classe d'entités, et la superficie de surface du polygone est ajoutée à un champ de surface.
Outils de reclassification
Une façon de convertir des données de surface en informations plus exploitables pour une analyse consiste à reclasser la surface. La reclassification d'une surface définit une plage de valeurs égale à une valeur unique. Vous pouvez reclasser une surface afin qu'un code soit attribué aux surfaces avec des cellules au-dessus d'une valeur donnée, ou entre deux valeurs critiques, et qu'un autre code soit attribué à d'autres surfaces, ou vous pouvez utiliser l'outil Reclassification (ou Secteur) pour diviser une surface en un certain nombre de classes afin de regrouper et de généraliser les données détaillées. La reclassification de surfaces est souvent utilisée pour réduire le nombre de catégories en sortie pour une analyse de superposition.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'un raster d'altitude divisé en plusieurs classes (chaque classe représente une plage de valeurs d'altitude) et reclassé en deux classes (au-delà et en deçà d'une altitude donnée).
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de raster d'exposition reclassé en deux classes. Les pentes d'exposition sud et sud-ouest ont la valeur 1 (claire) et les autres expositions la valeur 0 (sombre).
Outils de distance
Certains outils de distance créent des rasters montrant la distance de chaque cellule par rapport à un ensemble de localisations.
Les outils comprennent la distance en ligne droite la plus courte par rapport à un ensemble d'entités source et la direction de l'entité la plus proche. L'outil Allocation euclidienne crée des zones d'une surface qui sont attribuées à l'entité la plus proche.
Les outils Distance de coût, Chemin de coût, Antécédence de coût et Allocation de coût permettent de trouver le chemin le plus court (de plus faible coût) de la source à la destination, en tenant compte d'un raster qui quantifie le coût de traversée de la surface. Le raster de coût peut refléter la difficulté, l'énergie, le temps ou le coût en dollars, ou une combinaison de plusieurs facteurs qui influencent le coût du parcours ou du flux sur une surface. Les outils Chemin effectuent en grande partie la même chose que les outils de coût, mais ils tiennent compte des facteurs supplémentaires de distance de surface et de difficulté de parcours vertical (coût). Cela signifie que la longueur d'une ligne donnée sur un terrain accidenté est plus importante que celle de la même ligne sur une surface parfaitement plate, et qu'il peut être plus facile d'avancer le long d'une pente plutôt que de la grimper ou de la descendre.
Pour plus d'informations sur les outils de distance, reportez-vous à la section Analyse de proximité.
Outils de superposition
Les outils de superposition de raster associent au moins deux rasters grâce à des méthodes logiques, arithmétiques, ou de combinaison pondérée. Les outils Superposition pondérée et Somme pondérée vous permettent d'associer plusieurs rasters de diverses importances. Ceci est utile lors d'analyses d'aptitude de sites, lorsque plusieurs facteurs contribuent à l'aptitude, mais que certains contribuent plus fortement que d'autres.
Certains outils effectuent des opérations algébriques ou logiques sur les surfaces. Les outils de voisinage de ArcGIS Spatial Analyst, comme les fonctions de bloc et focales, calculent les valeurs des cellules d'un raster en sortie en fonction des valeurs des cellules avoisinantes. Ces valeurs peuvent être utilisées pour supprimer les erreurs ou améliorer les contrastes de tronçon, ou pour rééchantillonner les rasters à une résolution inférieure. Les fonctions locales associent, comparent ou récapitulent plusieurs rasters contenus dans une seule cellule, cellule par cellule. Les fonctions zonales calculent pour chaque cellule certaines fonctions ou statistiques grâce à la valeur de toutes les cellules appartenant à la même zone.
Extraction d'informations de surfaces
Certains outils extraient des entités vectorielles de surfaces, ou produisent des récapitulatifs sous forme de tableaux ou de plus petits échantillons de rasters de surfaces.
Echantillonnage des rasters
L'outil Echantillon crée une table montrant les valeurs d'un raster, ou de plusieurs rasters, à plusieurs emplacements de points d'échantillonnage. Les points peuvent se trouver dans une classe d'entités points ou dans les cellules d'un raster contenant des valeurs autres que NoData. Vous pouvez utiliser cet outil pour obtenir des informations concernant ce qui se produit dans un ensemble de points, tels que les sites de nidification d'oiseaux, à partir du terrain, de la distance par rapport à l'eau, et des rasters de type forêt.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de raster de géologie en cours d'échantillonnage à un ensemble de points. Le résultat est présenté sous forme de table.
La table en sortie peut être analysée seule ou conjointement avec les entités points d'échantillonnage.
Vous trouverez ci-dessous un exemple de table de résultats d'échantillonnage reliée aux points d'échantillonnage de départ.
Les outils d'extraction créent un raster avec une copie des cellules au sein d'une zone de masquage. L'outil Extraction par masque vous permet d'utiliser une classe d'entités surfaciques pour extraire les données raster.
L'outil Extraction de valeurs vers des points crée une classe d'entités points avec les valeurs d'un seul raster à un ensemble d'entités points en entrée. L'outil Extraction par attributs sélectionne les cellules d'un raster à partir d'une requête logique. Les outils Extraction par polygone et Extraction par rectangle utilisent des listes de valeurs de coordonnées qui définissent une surface pour produire un raster se trouvant soit à l'intérieur soit à l'extérieur du polygone. L'outil Extraction par cercle utilise les coordonnées de centre et de rayon d'un cercle pour produire un raster se trouvant soit à l'intérieur soit à l'extérieur du cercle. L'outil Extraction par points utilise une liste de valeurs de coordonnées qui définissent un ensemble de points pour produire un raster des valeurs de cellule à ces points (ou en excluant ces points). Dans tous les cas, les cellules du raster d'origine qui ne font pas partie de la zone d'extraction ont des valeurs NoData. L'outil 3D Analyst Surface - Point extrait des valeurs d'altitude d'une surface pour un ensemble d'entités ponctuelles et les ajoute à un attribut Point des points.
Extraction d'information de TIN
Les TIN contiennent des informations relatives à l'exposition et à la pente en tant qu'attributs de leurs facettes. Plutôt que de dériver la pente et l'exposition pour les surfaces TIN (comme c'est le cas avec les modèles de terrain de raster, qui stockent seulement les valeurs d'altitude), vous avez simplement besoin d'extraire ces informations des facettes pour les appliquer à un ensemble de polygones. Les outils Exposition TIN et Pentes TIN extraient les données liées à l'exposition et à la pente d'un TIN et ajoutent ces informations en tant qu'attributs d'une classe d'entités surfaciques.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de modèle d'altitude de TIN et les informations d'exposition qu'il contient :
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de modèle d'altitude de TIN et les informations de pente qu'il contient :
Extraction d'isolignes
L'outil Isoligne extrait les lignes de valeur constante (isolignes) d'une surface raster. L'outil Isolignes TIN extrait une classe d'entités isolignes d'une surface TIN.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'un modèle d'altitude et d'isolignes qui en sont extraites.
Les outils de statistiques zonales peuvent produire des tables de résumés statistiques pour un raster donné, basées sur les zones définies par un autre raster ou une classe d'entités surfaciques. Ils peuvent aussi produire un nouveau raster qui correspond aux zones avec un résumé statistique spécifique en tant qu'attribut.
Outils d'hydrologie
Les outils d'hydrologie dérivent les informations concernant les bassins de drainage et l'écoulement des rasters de terrain. Ces informations peuvent être converties en entités vectorielles. Le processus nécessite plusieurs outils qui dérivent les informations de la surface de terrain, avec pour résultat que les rasters de bassin et d'écoulement peuvent être convertis en entités vectorielles. L'outil Direction de flux utilise une surface de terrain et identifie la direction vers le bas de la pente pour chaque cellule. L'outil Bassins utilise les résultats de l'outil Direction du flux pour identifier les bassins de drainage, constitués de cellules reliées, qui s'écoulent vers un emplacement commun. L'outil Accumulation de flux identifie la quantité de flux de surface accumulée dans chaque cellule. Les cellules contenant de fortes valeurs d'accumulation sont généralement des cours d'eau ou des rivières. Il identifie aussi des zones topographiques locales élevées (surfaces d'accumulation de flux nulle) tels que les pics et les crêtes de montagne.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de modèle d'altitude :
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface de direction de flux dérivée du modèle d'altitude :
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de bassins dérivés de la surface de circulation de flux :
Ci-dessous, vous trouverez un exemple de surface d'accumulation de flux dérivée de la surface de direction de flux :
La surface d'accumulation de flux peut être traitée avec une instruction conditionnelle d'algèbre spatiale (Con) telle que :
con (flowacc > 100, 1)
afin de capturer uniquement les cellules contenant des valeurs d'accumulation très élevées (dans ce cas, supérieures à 100) dans un raster d'écoulement.
Ci-dessous, vous trouverez un exemple d'un raster d'écoulement extrait de la surface d'accumulation de flux :
L'outil Ecoulement vers entité crée des entités vectorielles d'écoulement à partir d'un raster d'écoulement et d'une surface de direction de flux.